Item #15822 Le Phoenix. Elisabeth DREUILLET.
Le Phoenix.
Le Phoenix.
Le Phoenix.
Le Phoenix.

Le Phoenix.

(1726 ou avant). *** Manuscrit d'une version inédite de ce conte de fées de Madame de Dreuillet. Ce conte sera publié en 1735, cinq ans après sa mort, dans un recueil, intitulé "Nouveaux contes des fées allégoriques". Cette version manuscrite, qui est donc bien antérieure, présente des différences importantes de texte. La version publiée a été largement réécrite et nous parait plus "douce", un peu expurgée, plus à même d'être lue par des enfants. Ainsi page 4 du manuscrit on lit une description de la mauvaise fée qui a complètement disparue dans l'imprimé : "Elle avait deux grandes dents qui passaient sur sa lèvre et descendaient jusque sur sa gorge, son nez était presque aussi long mais on lui pardonnait pourtant sa longueur parce qu'elle servait à cacher une grande partie de la plus effroyable bouche que l'on peut voir, le reste de sa personne étant assorti, et au lieu de mains elle avait des griffes qu'elle enfonçait souvent dans le corps de ceux qu'elle faisait semblant d'embrasser..." Plus loin, on peut lire (p. 24) : "Le bon roi dans son coeur en était assez persuadé, mais il faisait semblant de ne pas l'être, parce qu'il lui fâchait de remettre sa fille entre les mains d'une personne dont il voyait bien qu'elle était haïe et qui dans plusieurs occasions lui avait paru extrêmement violente; il dit à la reine..." Ce qui donne dans l'imprimé : "Le bon roi dans son coeur en était assez persuadé, mais il feignit de ne pas l'être, pour ne pas mettre la princesse entre les mains d'une femme dont il voyait bien qu'elle était haïe; il dit à la reine..." Le manuscrit s'achève par ces mots : "Le Phoenix dès qu'il se sentit blessé regarda tendrement celle qui en était la cause" et semble ne pas avoir été terminé car l'imprimé comporte une quarantaine de lignes supplémentaires. Ce conte est suivi de : - Poësies diverses de madame Dreuillet pour Madame la Duchessse de Maine. (pp. 36-52) A noter qu'un rondeau de la Duchesse du Maine, figurant p. 39 dans ces poésies diverses, a été publié dans le "Mercure français" de septembre 1726, qui nous permet donc de dater le manuscrit. "Elizabeth Dreuillet, née à Toulouse en 1656, était fille de Montlaur. Elle épousa M. Dreuillet, Président aux Enquêtes du Parlement de Toulouse. Comme elle était d'une jolie figure, et que sa conversation était agréable, sa maison devint le rendez-vous des personnes les plus distinguées. Elle avait été admise à de l'Académie des Jeux Floraux. Madame Dreuillet ayant perdu son mari, vint à Paris, où elle se fit connaître par la vivacité et l'agrément de son esprit. Elle fut introduite dans les meilleures Sociétés, et entre autres dans celle de Madame la Duchesse du Maine qui lui donna un appartement dans son hôtel, et un à Sceaux près de Paris, où elle est morte dans un âge avancé, en 1730. Elle conserva jusqu'à la fin de sa vie, la vivacité et l'enjouement de son esprit, et composait de jolis vers, dont très peu ont été imprimés." (Histoire littéraire des femmes françaises) Ces deux textes sont suivis de diverses anecdotes historiques, peu glorieuses pour les personnages dont il est question, sur la fin du règne de Louis XIV et la Régence. Elles semblent inédites. - Anecdotes sur Mr l'Evêque de Senés (p. 53-59) - Evêché de Soissons. (p. 63-79) "[L'abbé des Maisons "fut surpris avec l'abbé de La Vieuville en partie quarrée dans un cabaret..."] - Fortune de Mr. Pronde. (p. 83-95). - Fortune de Mrs. Paris. (p. 117-122). - Mort du Père Le Tellier, confesseur de Louis XIV. (p. 125-130) - Mariage de Mr. le Duc de Cahtillon avec Mme Bouchu. (p. 133-136) - Abbaye de Fécamp dont le revenu est destiné à rebastir le Collège de Navarre. (p. 139-146) Quelques notes à la plume d'un ancien possesseur qui a acheté ce manuscrit "chez Croiset au mois de Mars 1822". Un rongeur a attaqué un bord du plat de la reliure. L'écriture est très lisible. *** In-4 de 152 pp. Maroquin rouge, dos à nerfs orné, encadrements dorés sur les plats, tranches dorées. (Reliure de l'époque.) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - * Manuscript of an unpublished version of this fairy tale by Madame de Dreuillet. This tale will be published in 1735, five years after his death, in a collection, entitled "Nouveaux contes des fées allégoriques". This handwritten version, which is therefore much earlier, presents significant differences of text. The published version has been largely rewritten and seems softer, more readable by children. - -. Item #15822

Price: 18,000.00 €